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#ESG & Sustainability Consulting #Audit

ESG : la fin du greenwashing et le rapport qui fait du bien sur la durabilité

Mercredi 27/12/2023

L’année prochaine, les sociétés cotées en bourse seront tenues pour la première fois de soumettre un rapport sur leur politique ESG. En 2025, ce sera au tour des autres grandes sociétés européennes de le faire. Ceci marque donc la fin des rapports sur la durabilité établis uniquement sur base volontaire. Le reporting CSRD en Europe devra à l’avenir satisfaire à des normes bien définies et ne sera donc pas facultatif, il devra être beaucoup plus approfondi et concernera l’ensemble de la chaîne de valeur d’une entreprise. Résultat ? Selon les experts de Moore, ce rapport, accompagné d’un contrôle qualité indépendant sous la forme d’un audit, deviendra très bientôt une véritable licence d’exploitation. Même pour les entreprises qui ne sont pas encore légalement tenues d’effectuer ce reporting.

Un instrument de marketing

Un certain nombre de secteurs et d’entreprises publient déjà depuis un certain temps un rapport sur leur durabilité. Et même si la plupart de ces organisations ont effectivement produit des rapports qualitatifs, beaucoup d’entre elles ont néanmoins considéré ce reporting uniquement comme un outil de relations publiques ou un instrument de marketing, les points forts étant surexposés et les mauvais résultats sous-exposés ou passés sous silence. Et seuls les points d’amélioration les plus réalisables ont été transposés en objectifs concrets. Les sociétés qui voulaient essentiellement surfer sur la vague du climat se sont rendues coupables de greenwashing (l’entreprise se prétendant plus verte qu’elle ne l’est réellement). Aujourd'hui, les experts ESG de Moore voient encore de nombreux rapports de durabilité qui ne sont pas conformes à la législation européenne. Ils sont pourtant vendus comme l’étant par des consultants qui se prétendent experts ESG. En tant qu’entreprise, il est donc important, avant de s’engager avec des personnes qui prétendent avoir une expertise en matière d’ESG, de vérifier leurs antécédents.

Un autre niveau

Le reporting CSRD va beaucoup plus loin, il est beaucoup plus approfondi et a un impact bien plus grand que ce type de rapport de durabilité d’une autre époque. Les experts de Moore sont convaincus que l’ESG deviendra ainsi le catalyseur qui permettra d’ancrerl’entrepreneuriat durable au cœur des processus opérationnels et des stratégies des entreprises. Ils constatent que l’ESG a déjà actuellement un impact important sur l’évaluation des entreprises et sur l’accès aux ressources financières. Par ailleurs, le reporting CSRD sera bientôt obligatoire pour 2 500 entreprises belges et pour 50 000 entreprises européennes. Au cours de ce processus, elles devront aussi rendre compte des efforts réalisés au niveau de leur chaîne de valeur en matière d’ESG. En tant qu’entreprise, il est donc très peu probable qu’on ne vous demande pas à un moment ou à un autre en 2024 de soumettre votre rapport CSRD, qu’il s’agisse de vos clients, de vos fournisseurs, de votre institution financière ou lors d’appels d’offres.

Un contrôle sur les affirmations relatives à la durabilité

Pour les entreprises qui seront bientôt tenues de présenter leur rapport, un contrôle externe du reporting CSRD sous la forme d’un audit sera obligatoire. Mais toutes les autres entreprises ont également intérêt à ce que leurs affirmations relatives à leurs efforts en matière de durabilité soient soumises à un avis extérieur. Un audit ESG fournit non seulement un label de qualité externe mais également une analyse approfondie des mesures à prendre par une organisation pour limiter les risques et saisir les opportunités.

Ce à quoi les auditeurs sont attentifs dépend de différents facteurs. Il y a quelques principes de base qui servent de fil conducteur tout au long de l’audit :

  • Le bon équilibre. Dans quelle mesure votre reporting CSRD est-il équilibré ? Reflète-t-il bien vos efforts en matière d’ESG ? Faites-vous état non seulement de résultats et d’évolutions positifs mais également de limites et de points à améliorer ? Quels sont vos KPI ?
  • Les intérêts de vos parties prenantes. Qui sont vos principales parties prenantes ? Tenez-vous également compte de leur point de vue lorsque vous cartographiez votre impact ESG ? Tenez-vous compte d’autres éléments que les investisseurs, les employés, les clients, les consommateurs et la communauté locale ?
  • Le contexte autour de la durabilité. Votre rapport comprend-il tous les paramètres ESG pertinents pour votre entreprise et votre secteur ? Selon quel cadre ESG vos déclarations sont-elles établies si, par exemple, vous ne relevez pas de la directive CSRD ? Le cadre que vous utilisez pour faire votre reporting est-il le plus logique pour votre entreprise et votre secteur ? Et quels résultats obtenez-vous lorsque vos efforts ESG sont évalués par rapport aux normes de ce cadre ?
  • La chaîne de valeur. Établissez-vous un rapport aussi détaillé que possible sur l’impact ESG des organisations de votre chaîne de valeur ? Que faites-vous pour faire preuve de proactivité à ce niveau également ?
  • Bien identifier les priorités. Déterminez-vous à l’aide de l’analyse de la double matérialité quels thèmes et points de données sont les plus pertinents pour votre organisation ? Cette analyse concerne d’une part l’impact matériel positif et négatif potentiel de votre organisation sur l’environnement et la société (de l’intérieur vers l’extérieur). D’autre part, il faut identifier l’impact potentiel des risques ESG et des opportunités liées à l’ESG sur votre organisation (de l’extérieur vers l’intérieur). Sur la base de cette analyse, quels sont les thèmes et les points de données ESG les plus importants pour votre organisation ? Comment évaluez-vous les risques potentiels en matière d’ESG ? Quelles opportunités voyez-vous ? Et quel impact ces informations ont-elles sur votre stratégie concrète et sur votre politique ?

Surfer sur la bonne expertise

L’ESG est un domaine très complexe. Cependant, les normes ne se concentrent pas uniquement sur les risques, elles mettent aussi l’accent sur des opportunités à saisir pour les entreprises. Selon Moore, le reporting CSRD ne doit pas nécessairement s’apparenter à une épreuve. En profitant de l’expertise et des connaissances existantes en matière d’ESG, vous pourrez économiser pas mal d’argent et épargner bien des difficultés à votre entreprise. Par ailleurs, on entend de plus en plus parler d’entreprises qui ont réussi un nouveau départ grâce à un accompagnement approprié et un ancrage stratégique en matière d’ESG parce qu’elles ont su exploiter un potentiel d’innovation inattendu.

Voici encore quelques conseils utiles de nos experts pour éviter de nombreux essais et erreurs :

  • L’ESG ne se résume pas à désigner un responsable chargé de rédiger un rapport. C’est un processus dans lequel l’ensemble de l’entreprise doit être engagé.
  • Surfez sur les deux dimensions de l’ESG : travaillez à réduire les risques mais n’oubliez pas de rester ouvert au potentiel d’innovation qui ne manquera pas de se présenter au fil du temps.
  • Assurez-vous de bénéficier de l’expertise appropriée. L’ESG est une matière complexe, mais en vous y prenant intelligemment, en vous assurant le bon soutien, vous ne perdrez pas un temps précieux à mettre en place votre approche. Il faut savoir qu’il existe de nombreuses entreprises sur le marché qui, bien qu’elles aient fait leurs preuves dans l’élaboration de rapports sur la durabilité, ne sont pas expertes en matière d’ESG. En analysant de plus près la directive CSRD, vous comprendrez immédiatement pourquoi il vaut mieux bien s’informer à l’avance.
  • Faites des choix. Fixez-vous des limites et des objectifs. Vous devrez de toute façon rendre compte de manière très large. L’important est de faire des choix éclairés et de définir les bonnes priorités.

Vous souhaitez obtenir plus d’informations en matière d’ESG ? N’hésitez pas à nous contacter.

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Koen van Eupen

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Kevin Gevels

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